Virginie DEMONT-BRETON (Courrières, 1859 – 1935, Paris)
Jean Bart enrôlant son équipage
XIXe siècle, 2nde Moitié.
Huile sur toile
272 x 432 cm
Œuvre détruite en 1940
Virginie Demont-Breton est issue d’une famille d’artiste. Elle apprend la peinture dans l’atelier de son père Jules Breton (1827-1906). Elle participe au Salon dès 1880 et obtient en 1881 une médaille de 3e classe ce qui lui permet d’exposer les années suivantes sans soumettre ses œuvres à l’approbation du jury. Engagée dès 1893 dans l’Union des femmes peintres et sculpteurs, elle participe activement à l’ouverture de l’Ecole des beaux-arts aux femmes à partir de 1896.
Elle anime avec son époux, le peintre Adrien Demont (1851-1928) le groupe dit « de Wissant » entre 1890 et 1900. C’est là qu’elle peint son Jean Bart si l’on en croit un témoignage d’Emile Langlade qui indique que l’artiste Nicolas Planquette posa pour la tête de Jean Bart, « sa figure encadrée de cheveux blonds ayant attiré l’attention de l’artiste ».
La peintre a choisi de représenter un épisode de la vie du corsaire tiré de la biographie que lui consacre Vanderest (Histoire de Jean Bart, chef d'escadre sous Louis XIV, Librairie pittoresque de Martinon, Gayet et Lebrun, Paris, 1841). En 1674, alors que la guerre de Hollande bat son plein, Jean-Bart incite des pêcheurs dunkerquois à rejoindre son équipage corsaire sur la galiotte le Roy-David. Tandis que de futures recrues se massent auprès de Jean Bart, on devine au loin le beffroi de Saint-Eloi.
Œuvre de grand format, le Jean Bart enrôlant son équipage (272 x 432 cm) est exposé hors concours au Salon de 1894. Aussitôt acquis par la ville de Dunkerque avec le concours de l’Etat, il rejoint le musée de Dunkerque où il est conservé jusqu’en 1940. L’œuvre est détruite dans un incendie consécutif au bombardement de la ville par les troupes allemandes en mai 1940.